Sympathique, honnête, gentleman, cultivé, audacieux et persévérant : le milieu télévisuel prête beaucoup de qualités à Maxime Rémillard. Mais derrière la gentillesse se cache un négociateur très dur. Tout ce qu'il peut faire pour économiser à la production, il le fait. Avec deux décors dans un même studio, les techniciens tournent les caméras et passent d'une émission à l'autre sans temps mort.
«C'est son argent, c'est un entrepreneur. Avec son frère Julien, il était très proche de ses dépenses et c'était dur, parce qu'il fallait justifier chaque sou. Mais c'est peut-être ce qui explique la réussite !» croit Philippe Lapointe, qui a connu cette austérité budgétaire du temps où il présidait Pixcom.
«Il a fallu apporter un regard neuf sur une industrie qui avait peu changé en 10 ans. La télé nord-américaine était faite d'une certaine façon. On a amené un nouveau regard sur ce modèle d'affaires et une de nos conclusions était que les moyens de production pouvaient être optimisés. On a rassemblé beaucoup de productions dans les mêmes studios avec les mêmes équipes et les mêmes équipements. Le coût horaire a diminué énormément. On va appliquer la même stratégie avec nos nouvelles chaînes», dit Maxime Rémillard.
Il affirme ne pas être au courant que son caractère économe suscite des plaintes chez certains employés des productions diffusées sur ses chaînes.
«La télé est en mutation. L'industrie change rapidement et on se doit d'innover dans nos méthodes. Il faut s'adapter, sinon le modèle ne survivra pas. Chaque diffuseur est confronté à cette réalité. Nous, on croit qu'on a le modèle d'affaires pour poursuivre notre croissance.»
À lire aussi:
Maxime Rémillard sur l’avenir de la télévision