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En septembre, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a tenu des audiences sur l'avenir de la télévision. Les câblodistributeurs, les télédiffuseurs traditionnels, mais aussi les acteurs de l'industrie numérique comme Google et Netflix ont fait valoir leurs opinions.
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En entrevue avec Les Affaires, voici le point de vue qu'a donné le président et chef de la direction du Groupe V Média : «L'industrie de la télévision vit un moment charnière dans son histoire. Les habitudes d'écoute évoluent à une vitesse incroyable, et les auditoires sont de plus en plus fragmentés en raison des nouvelles technologies. Pourtant, on assiste à un âge d'or de la consommation de contenu télévisuel. Avec la multiplication des écrans, donc des points de contact avec les spectateurs, il y a plus de consommation de contenu télévisuel que jamais. Mais la monétisation des contenus télévisuels canadiens pose d'importants défis, encore plus chez les diffuseurs francophones à cause de la petitesse du marché. Par exemple, c'est difficile de rentabiliser une stratégie numérique. Pour une émission qui attire 1,5 million de téléspectateurs, il y a environ 100 000 branchements sur le Web. Par conséquent, les tarifications publicitaires sont fort différentes. En diffusion, il faut pouvoir tirer des revenus de plusieurs sources. Les diffuseurs conventionnels comme nous n'ont actuellement que des revenus publicitaires. On voudrait pouvoir obtenir des redevances des câblodistributeurs - ils font des profits incroyables - pour notre signal, afin de compenser l'érosion [vers le numérique]. Il y a donc des défis importants, mais également de belles opportunités. Je ne crois pas à la disparition de la télévision traditionnelle. Ken Markman, professeur à UCLA [l'université de Californie à Los Angeles], a dit ceci : We live in a world where fragmented audiences are vying for a unifying experience. [Nous vivons dans un monde où les auditoires fragmentés rivalisent pour une expérience rassembleuse.] J'aime beaucoup cette citation, car elle résume bien le rôle de la télévision traditionnelle. Si nous voulons préserver la diversité culturelle canadienne et québécoise, et continuer d'offrir des expériences rassembleuses, il faut un cadre réglementaire adapté à cette nouvelle réalité industrielle.»
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