Quand bureaux, commerces et condos partagent la même adresse


Édition du 19 Avril 2014

Quand bureaux, commerces et condos partagent la même adresse


Édition du 19 Avril 2014

Par Claudine Hébert

À chacun sa porte

La mixité des vocations demande toutefois une solide planification de gestion des entrées et sorties des occupants de ces immeubles et de la clientèle extérieure fréquentant les commerces qui y sont situés.

Jacques Vincent, coprésident d'Alliance Prével, peut en témoigner. Le Séville, situé rue Sainte-Catherine, abrite une épicerie Adonis. Une épicerie très populaire dans le quartier et dont le stationnement souterrain des clients partage la même entrée que celui des résidents. Résultat : des bouchons à certaines périodes plus achalandées, notamment les week-ends.

«On n'avait pas prévu cette situation. Au début, ça créait beaucoup de congestion. Et les résidents se sont plaints. Aujourd'hui, la situation s'est améliorée», rapporte M. Vincent.

Alliance Prével a appris de son erreur. Les autres tours immobilières en construction offrant de la mixité ont désormais deux entrées... sur deux rues différentes.

«Les propriétaires des unités résidentielles ne veulent pas croiser la clientèle qui vient de l'extérieur. Il faut donc des issues différentes pour les commerces et la section résidentielle», souligne Richard Hylands.

«On doit également prévoir des accès intérieurs aux commerces pour les résidents qui ne veulent pas ressortir pour magasiner», ajoute Stanislas Malecki, vice-président, développement Québec, chez Sobeys.

Les locataires comme les propriétaires veulent des accès contrôlés, ajoute Jean Laramée, vice-président principal, Capital immobilier, chez Ivanhoé Cambridge. «Jamais on ne verra dans nos immeubles mixtes un hall de bureaux en plein coeur d'un centre commercial. Les locataires de ces nouveaux immeubles mixtes ne veulent surtout pas voir des gens qui se sont égarés au 26e étage», soulève-t-il.

Une école au cinquième étage

Mais la mixité ne doit pas se limiter à une combinaison de commerces, de bureaux et de résidences. Il faut aussi penser aux écoles pour accueillir les enfants des familles qui viendront s'installer dans ces projets, insiste Richard Hylands, président de Kevric.

Avec la construction du CHUM et du CUSM, Montréal se retrouvera avec plusieurs bâtiments vides, notamment l'Hôtel-Dieu et l'Hôpital Royal Victoria. «Il est déjà question de nouveaux projets immobiliers pour ces lieux. On ne parle que du nombre de nouvelles copropriétés et du montant versé pour construire des logements sociaux. Et si cet argent servait plutôt à construire des écoles, des bibliothèques, des parcs ou des lieux de culte ?» suggère M. Hylands.

Au prix auquel se vend le pied carré en ville, ces écoles devront modifier leur conception traditionnelle. Leur aménagement devra être plus créatif. «À New York, il n'est pas rare de voir une école primaire et ses aires de jeu établies au 5e étage d'un immeuble», rapporte M. Hylands. Un beau défi d'aménagement !

Si on veut attirer les jeunes familles en ville, soutient le président de Kevric, les nouveaux projets mixtes devront prévoir ce type de services. À Toronto, dit-il, où le concept est bien implanté, il y a même des garderies pour enfants... et même pour animaux, dans ces complexes multifonctionnels.

Selon le président de Carbonleo, la formule des projets mixtes tend à plaire aux jeunes générations. «Les moins de 30 ans sont prêts à sacrifier la deuxième voiture pour s'offrir un style de vie dans un milieu densément peuplé, près des services, du travail et des activités de loisir», signale Jean-François Breton.

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