Mais le projet a mal tourné. En novembre 2008, le ministère des Finances a réservé 200 millions dans une fiducie pour permettre à l’institution du centre-ville de respecter ses engagements financiers. Il a ensuite relevé l’Université du Québec à Montréal (UQAM) de ses responsabilités dans le projet.
Québec a ensuite entamé des négociations avec plusieurs acheteurs potentiels. Le gouvernement tentait ainsi de se libérer complètement des engagements qu’avait pris l’UQAM avec Busac. Une vente à SITQ, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, avait même presque débouché. Mais Station centrale a bloqué la transaction, faute de garanties quant à un aménagement adéquat de la gare, révélait Les Affaires en septembre 2009.
Clause de non-concurrence
Chose certaine, un éventuel acquéreur du site devra se conformer aux clauses des actes de vente. Elles stipulent que la SIQ – ou tout autre entité qui rachèterait le projet – ne pourra pas louer ses locaux à d’actuels occupants de la Place Dupuis, un immeuble appartenant à l’ancien propriétaire de l’îlot, Busac, à un coin de rue de là.
Ainsi, pour les dix prochaines années, le ministère de l’Immigration et des communautés culturelles, le Centre communautaire juridique de Montréal, Hydro-Québec, la Ville de Montréal et Vidéotron ne pourront pas déménager d’employés de la Place Dupuis à l’Îlot Voyageur.