En tout, une quinzaine de sous-traitants de Catania lui ont fait parvenir des hypothèques légales. La plupart ne sont cependant pas allés jusqu’à les envoyer également aux copropriétaires.
Selon nos informations, les sous-traitants au Faubourg Contrecœur ont rapidement fait valoir leurs droits à cause des importants problèmes judiciaires et légaux qu’éprouve Catania et ses dirigeants.
Le promoteur a accumulé les retards dans la construction des unités. Il a même revendu la phase 4 du projet à Développement Faubourg Contrecœur, détenu par le constructeur Devlor.
Ces problèmes se sont répercutés sur les travaux dans les copropriétés, selon Marc-André Lépine. «On a dû courir beaucoup pour faire corriger des déficiences dans la finition des copropriétés, dit-il. Parmi mes voisins, certains attendent toujours pour avoir des escaliers dans leur condo.»
En outre, selon les enquêtes journalistiques et les témoignages entendus à la Commission Charbonneau, Catania se trouve au cœur d'un réseau de collusion et de corruption dans les travaux publics à Montréal, coordonné par la mafia.
La Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) a aussi entamé des poursuites contre Catania pour des «différends sur les coûts de décontamination du terrain» du Faubourg Contrecœur. Le procès doit commencer en 2014.
En 2008, le Vérificateur général de la Ville de Montréal a dénoncé la vente des lots par la SHDM à Catania pour 4,4 M$, soit le cinquième de leur valeur. L’ancienne direction de la Société disait avoir accordé cet escompte à cause des coûts de décontamination des lots, « évalués » à 14,6 M$, mais le chien de garde des comptes municipaux a jugé la somme largement excessive.