Au grand dam du gouvernement de Pauline Marois, les contribuables les mieux nantis ont une arme redoutable qui pourrait contrecarrer les hausses d'impôt prévues : changer leurs habitudes de travail.
Résultat : les impacts de l'augmentation d'impôt proposée au Québec pour compenser l'élimination de la taxe santé risquent d'être moindres que prévus et engendrer dans un manque à gagner de plus de 800 M$, calcule Alexandre Laurin, chercheur à l'Institut C.D. Howe.
Ainsi, les contribuables fortunés se retrouvent devant un éventail de possibilités afin de réduire leur facture fiscale, observe l'auteur de l'étude. « La méthode par excellence consiste à réduire le travail. Les hausses d'impôt peuvent également influencer les mouvements migratoires vers l'extérieur de la province ou de l'extérieur vers le Québec, décourager les investissements, ou encore encourager la planification fiscale : par exemple, en modifiant la date d'une transaction importante ou en modifiant les sources de revenus, en déménageant juste avant de conclure une vente d'actif importante (un bien familial par exemple), ou en créant des fiducies situées à l'extérieur de la province ».