«L'aide de l'État aux entreprises n'est pas «un droit acquis», tranche le ministre Daoust


Édition du 27 Septembre 2014

«L'aide de l'État aux entreprises n'est pas «un droit acquis», tranche le ministre Daoust


Édition du 27 Septembre 2014

Par François Normand

Le ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, Jacques Daoust. [Photo: Jérôme Lavallée]

Les entreprises vont sentir l'onde de choc, et ça va faire mal. Pour rééquilibrer les finances publiques, Québec changera la façon dont il accorde de l'aide aux sociétés. Désormais, le gouvernement devra réaliser un certain rendement avec les fonds publics qu'il investit pour épauler nos entreprises.

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Dans une rencontre éditoriale avec Les Affaires, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, explique que le Québec subventionne trop ses entreprises sans obtenir de résultats concrets, qui rapportent au trésor public. Il déplore aussi la culture qui fait en sorte que beaucoup de sociétés voient dans l'aide de l'État «un droit acquis».

«C'est fini ça. On ne va pas continuer de cette façon-là, laisse tomber Jacques Daoust d'un ton déterminé. On n'aidera pas une entreprise quand elle l'exigera, mais quand la situation l'exigera.»

Selon le ministre, le gouvernement a trop longtemps baigné dans la philosophie du «spray and pray», pour reprendre son expression. Une philosophie en vertu de laquelle l'État saupoudre généreusement de subventions - y compris de crédits d'impôt - l'ensemble de l'économie québécoise dans l'espoir de stimuler l'investissement et la création d'emplois. Ce changement de cap dans la stratégie du gouvernement n'épargnera aucun secteur, hormis peut-être l'agriculture, qui a besoin du soutien de l'État dans tous les pays développés pour survivre, souligne le ministre Daoust.

Par exemple, il n'est pas impossible que l'industrie québécoise du jeu vidéo - concentrée à Montréal - voie à nouveau diminuer l'aide de Québec, et ce, après la réduction de 20 % des crédits d'impôt consentis aux entreprises, annoncée dans le dernier budget.

«Moi, quand je regarde cette industrie-là, je suis inconfortable, déclare l'ancien président et chef de la direction d'Investissement Québec. Si je décide de me retirer du côté des mesures fiscales, est-ce que je me condamne à faire disparaître cette industrie-là qui est en croissance partout ailleurs ?»

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