Barack Obama s'est fait le partisan d'une relance équilibrée à travers le monde et a poussé en faveur de taux de change basés sur le marché. Un message adressé en premier lieu à la Chine. Washington soutient que Pékin sous-évalue délibérément sa monnaie, le yuan, et favorise ainsi ses exportations aux dépens d'une juste concurrence.
Jeudi, le président chinois Hu Jintao a assuré Barack Obama de l'engagement indéfectible de Pékin en faveur d'une réforme monétaire, selon Ma Zhaoxu, porte-parole de la délégation chinoise.
Le différend monétaire s'est intensifié à la suite de la décision de la Fed d'acquérir pour 600 milliards $ US de bons du Trésor afin de soutenir l'économie américaine.
Une proposition américaine de limiter les déficits et les excédents des paiements courants à 4 pour cent du produit intérieur brut afin de réduire les déficits commerciaux s'est heurtée à une opposition.
"Les cibles ne sont ni appropriées sur le plan économique, ni d'un point de vue financier", a jugé la chancelière allemande Angela Merkel, pour qui "ce qui est important, c'est que nous n'ayons pas recours à des mesures protectionnistes". L'Allemagne est le deuxième exportateur mondial après la Chine.
Le Premier ministre britannique David Cameron a pour sa part souligné que les pays ayant d'importants déficits budgétaires avaient la responsabilité d'y faire face.
Retenu à Paris pour les commémorations du 11-Novembre, Nicolas Sarkozy devait arriver à Séoul vendredi et y défendre les priorités de la présidence française du groupe, effective à l'issue du sommet: la réforme du système monétaire international, la lutte contre la volatilité des prix des matières premières et la gouvernance économique mondiale.