Selon les analystes de Vontobel, la "remise des informations a lieu plus rapidement que prévu, nous pensons que c'est plutôt positif pour Credit Suisse, qui pourra solutionner ce problème plus vite qu'escompté".
De fait, plusieurs signaux sont venus indiquer une résolution prochaine de ce conflit qui envenime les relations entre Berne et Washington.
Credit Suisse avait annoncé lors de ses résultats trimestriels avoir provisionné 295 millions de francs suisses (242 millions d'euros) dans le cadre du litige fiscal avec les Etats-Unis.
La presse dominicale suisse a quant à elle affirmé que la Suisse a proposé 10 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros) aux autorités américaines pour solder le litige sur l'évasion fiscale et stopper les attaques contre les banques helvétiques. Cette information a été démentie par les autorités suisses.
Berne, sous la pression américaine, a fourni aux Etats-Unis des données détaillées d'Américains ayant caché des avoirs dans la Confédération, selon la presse suisse.
Au total, 11 banques de la Confédération sont concernées par cette opération, dont Credit Suisse, Julius Baer, la Banque cantonale de Zurich (ZKB), la Banque cantonale de Bâle (BKB), Wegelin et de petites banques étrangères établies dans le pays.
Une résolution de ce contentieux devrait certainement donner lieu à une compensation financière versée par la Suisse aux Etats-Unis.
UBS avait payé en 2009 quelque 780 millions de dollars et transmis aux autorités américaines 4.000 dossiers de fraudeurs présumés du fisc américain pour solder le litige qui l'opposait à Washington.
Une approche identique avait été choisie pour mettre un terme aux querelles fiscales avec le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Les banques helvétiques se sont engagées à fournir une garantie d’un montant de 500 millions de francs suisses (404 millions d'euros) à Londres pour apurer le contentieux, tandis qu'elles verseront 2 milliards de francs suisses au fisc allemand.