Dans un point de presse, le maire de Montréal a confirmé que la Société de vélo en libre-service (SVLS) s'est placée sous la protection de la Loi sur de la faillite. L'entreprise qui gère le réseau de vélos Bixi a accumulé des dettes de près de 50 M$.
Le maire a assuré que les Bixi allaient continuer à rouler dans les rues de Montréal l'été prochain. Mais la ville devra élaborer un nouveau plan d'affaires pour les activités montréalaises de la société.
« À notre arrivée en poste, on nous a dressé le portrait financier de SVLS et celui-ci est précaire. Depuis plusieurs années, la Ville a soutenu financièrement SVLS, notamment en lui accordant un prêt de 37 M$, dont le solde actuel est de 31,6 M$, et une garantie de prêt de 11 M$, dont 6,4 M$ sont déjà engagés. SVLS ne pouvant honorer ses obligations financières ni trouver une solution viable à court terme, et compte tenu de l'incertitude quant à la possibilité de récupérer les sommes consenties par la Ville, nous avons choisi d'agir au lieu d'attendre. Ce n'est pas aux contribuables d'assumer le risque financier lié à un projet d'affaires. Nous avons la responsabilité de veiller aux intérêts des Montréalais et c'est ce que nous faisons », a déclaré Denis Coderre.
SVLS doit recourir à la protection de la loi en raison des retenues importantes de 5,6 M$ de la part de certains clients, qui ont affecté ses liquidités et entraîné son insolvabilité. Ces retenus seraient liées à des problèmes de développement du logiciel qui gère les système de vélos à New York et à Chicago. L’entreprise ne prévoit faire de mises à pied pour le moment.
La décision de la Bixi se mettre sous la protection de la faillite permet de protéger ses actifs, évalués à quelque 11M$, et à assurer l’exploitation de la SVLS a Montréal l’été prochain.
Bixi a été lancée en 2009 et a vendu son système dans plusieurs villes à travers le monde, dont Londres, Melbourne et New York.