La révision de la fiscalité est nécessaire pour susciter des interventions qui soient plus propices à la croissance de l'économie, dit la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). L'organisation reconnaît qu'on ne saurait procéder à cet exercice sans s'interroger sur le soutien au développement économique et l'aide aux entreprises, même si les montants qui y sont consacrés n'accaparent qu'une faible proportion des dépenses gouvernementales. Mais «il est assez étonnant de constater qu'il existe très peu d'évaluations objectives de plusieurs programmes de soutien au développement économique», note sa pdg, Françoise Bertrand. Les dépenses de R-D, par exemple, se sont-elles traduites par une augmentation des exportations, par la création d'emplois de qualité, par le développement de filières industrielles, se demande l'organisme qui souhaite à l'avenir l'adoption d'indicateurs pour mesurer adéquatement le rendement des aides aux entreprises. La FCCQ estime que les objectifs prioritaires de l'aide aux entreprises doivent être le soutien à la recherche et développement, l'appui à l'innovation axée sur l'exportation, l'appui à l'investissement pour accroître la productivité ainsi que le soutien aux investissements des entreprises quant au développement de la main-d'oeuvre. Ces objectifs doivent aussi être précisés. Par exemple, l'aide au développement industriel devrait être conditionnelle à l'accroissement des exportations. L'aide gouvernementale doit faire l'objet d'un «contrat de départ entre l'État et les entreprises, et ce contrat devrait comporter des exigences claires et élevées», estime Mme Bertrand. François Normand
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Crédits d'impôt: de la précision svp!