«Le gouvernement du Québec est effectivement celui qui taxe le plus en Amérique du Nord, dit-il. Mais il est aussi celui qui distribue le plus de subventions aux entreprises. Le problème, est que cette redistribution ne favorise que 5% à 10% des entreprises.»
À son avis, cette stratégie qu'il compare à la philosophie de Robin des Bois, qui prend aux riches pour redistribuer ensuite, s'est avérée inefficace et mériterait d’être questionnée. «Cette stratégie n’est pas payante à long terme. Surtaxer un grand nombre d'entreprises pour en favoriser un petit groupe qu l'on veut attirer n'est pas une bonne stratégie.»
Ce dernier estime que ce régime fiscal n'a pas fait la preuve de sa supériorité sur celui des autres provinces et qu'une réflexion sérieuse s'impose. Faire l'économie d'une telle réflexion, croit-il, équivaudrait à «se tirer un peu dans le pied».
Les modalités d'une éventuelles refonte de système resteraient à préciser. Mais dans l'ensemble, résume-t-il, le Québec devrait cesser de lourdement favoriser un petit nombre d'entreprise en surtaxant la majorité».