(Photo: courtoisie)
L’entreprise de Caroline Néron a obtenu un financement de dernière minute de 400 000 $ qui va lui permettre de poursuivre ses activités en attendant de déposer sa proposition à ses créanciers.
En janvier, l’entreprise de bijoux et d’accessoires s’était placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, dernière étape avant de faire faillite s’il n’y a pas d’entente avec ceux à qui elle doit de l’argent.
Mme Néron s’est présentée au tribunal de la faillite lundi matin, à Montréal.
Le registraire de la Cour a accepté le prêt, qui constitue du financement intérimaire dans le processus de réorganisation, pour « continuer en attendant des jours meilleurs », a expliqué Ronald Gagnon, premier vice-président de BDO Solutions, le syndic responsable du dossier.
Il a aussi été accordé à l’entreprise Boutiques Néron inc. du temps supplémentaire pour préparer sa proposition aux créanciers, qui doit être soumise d’ici le 10 mai.
Le prêt de 400 000 $ sera déboursé en deux tranches, dont une dès cette semaine. L’argent provient d’un prêteur privé, a indiqué M. Gagnon.
Ces fonds permettront à l’entreprise de garder la tête hors de l’eau alors que les ventes sont faibles, une situation habituelle à cette période de l’année, dit M. Gagnon. Mais il croit que cela est aussi dû à l’incertitude créée par la restructuration de l’entreprise.
« Cela va permettre de survivre, purement et simplement. Il y avait un manque de liquidités, a-t-il expliqué. Sans ce prêt-là, on n’aurait probablement pas pu payer les paies dès ce jeudi. »
Il anticipe que les ventes vont connaître un bond favorable avec la fête des Mères qui s’en vient. Il se réjouit aussi des conditions associées au prêt, qu’il qualifie d’« avantageux ». Ce qui permettra de poursuivre la relance annoncée en janvier dernier.
Le prêt n’a pas été contesté lundi matin alors que des créanciers avaient laissé entendre qu’il le serait. Mme Néron a été soulagée de ce dénouement, alors qu’elle vit une période difficile, a-t-il confié.
La prochaine étape est le dépôt de la proposition aux créanciers, qui devront procéder à un vote sur celle-ci.
