Pour s'assurer que des Chinois, des Indiens ou des Brésiliens accourent, l'institution a ouvert une trentaine de microbureaux à l'étranger, qui les aident à accomplir les multiples démarches d'admission. L'institution a réagi rapidement au fait que l'espagnol, une langue certes très importante dans le monde des affaires, ne faisait plus le poids face à la montée inexorable de l'anglais. À peine 20 % des cours sont aujourd'hui offerts en espagnol, un pourcentage qui frôle zéro au niveau de la maîtrise.
" La demande pour des programmes uniquement en anglais augmente sans cesse, dit M. de l'Etraz, d'origine suisse mais élevé aux États-Unis. Les Chinois veulent faire des affaires avec le monde entier, mais en anglais, pas dans leur langue. Leur objectif est plutôt de vendre le maximum de produits. "
MBA de 13 mois, en ligne
L'autre angle d'attaque de l'IE dans sa quête de nouveaux étudiants repose sur la formation en ligne, l'avenir même de l'enseignement des affaires, croit M. de l'Etraz. " Ces programmes représentent aujourd'hui 20 % de notre offre, et nous visons 50 % à terme ", souligne-t-il.
" Le temps est devenu une donnée très importante pour tout le monde, poursuit M. de l'Etraz. Et l'endroit où on étudie aussi : plusieurs ne veulent pas s'isoler deux ans et préfèrent suivre une formation à distance. Le beau campus, en Nouvelle-Angleterre, où on est coupé du monde extérieur, c'est fini. "
Des MBA et des maîtrises en gestion sportive, en biotechnologie et en marketing numérique sont déjà offerts en ligne. La formule : deux semaines à Madrid au début et à la fin du programme de 13 mois, une semaine dans une ville pertinente (par exemple, Londres pour la gestion sportive en raison des Jeux olympiques de 2012 et Boston pour la biotechnologie), le reste à distance.