Le projet de valorisation des matières résiduelles Estrie Enviropôle ne lève pas comme prévu. L'embauche d'un spécialiste en relations publiques changera-t-elle la donne?
Estrie Enviropôle vient d'annoncer l'embauche d’un directeur des relations publiques et l’ouverture d’un bureau au centre commercial d’Asbestos. Ceci, moins de deux semaines après le report, à l'année prochaine, de la construction d'une usine de méthanisation qui devait initialement débuter ce printemps. «Des forages supplémentaires ont été demandés. Si ça prend cela pour rassurer les gens, c’est correct. Si nous devons recueillir plus de données, d’expertises, on le fera», a dit le nouveau responsable des relations publiques, Martin Baller, au journal La Nouvelle / L'Union.
Ex-président de la Chambre de commerce et d’industrie des Sources, Martin Baller se dit conscient que «ça prenait quelqu’un qui défende le projet». Car à l'heure actuelle, le projet est attaqué de toutes parts, notamment par l'organisme Les Amis de la Terre des Sources, qui juge le projet irréalisable. Les journaux locaux, dont le quotidien La Tribune de Sherbrooke, ont publié plusieurs lettres de lecteurs s'opposant au projet.
Selon ses promoteurs, l'usine de méthanisation aura une capacité de traitement de 80,000 tonnes de matières organiques par année et produira 6 M de mètres cubes de méthane, 15,000 tonnes de digestat solide et 40,000 mètres cubes de fertilisants liquide. Elle sera située sur le site de la mine Jeffrey. Le projet prévoit également la création d'un site d'enfouissement qui captera 600,000 tonnes de déchets par année.
Le complexe de valorisation des matières résiduelles générera des investissements de 200 M$ et 220 emplois directs.
