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Les observateurs du milieu économique sont nombreux à affirmer que les entreprises américaines ont empilé des réserves de liquidités depuis la reprise, soit pour environ 3 000 milliards $ US, et que dépenser cet argent stimulerait l’économie.
Mais c’est sans compter que ces mêmes entreprises ont empilé plus de dettes que d’argent pendant cette période de temps, révèle ce matin l’Associated Press, ce qui limite leur marge de manœuvre pour dépenser.
« Ces histoires de réserves records de liquidités, c’est de la bouillie pour les chats pour les optimistes sur les marchés (bull market) », a laissé tomber David Stockman, un ancien directeur du budget des États-Unis.
Les entreprises américaines possèdent tout de même un trésor de 358 milliards $ US plus élevé que ce qu’elles avaient au début de la récession en décembre 2007, selon les données de la Réserve fédérale américaine (Fed) de juin dernier.
Mais sur la même période de temps, l’endettement des entreprises a bondi de 428 milliards $ US.
Avant cette dernière récession, il faut remonter d’au moins six décennies avant de retrouver une époque ou les entreprises étaient si endettées.
Les compagnies doivent toujours emprunter des sommes pour construire des usines, couvrir certaines dépenses, même parfois pour payer ses employés. Mais s’il est possible de réduire ses coûts lors d’une récession, la dette elle ne peut simplement s’évaporer.
En fait, une lourde dette pourrait vouloir dire que les entreprises auront à puiser dans les réserves pour payer leurs créanciers. Et si les taux d’intérêt remontent, elles devront tout simplement payer davantage pour défrayer le poste du service de la dette.