La Deutsche Bank a installé, près du Madison Square Garden à New York, un compteur qui égrène en temps réel la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis dans l'atmosphère.
Très spectaculaire, cette initiative de marketing choc ressemble comme deux gouttes d'eau à un autre compteur de la grande pomme qui lui, mesure l'accroissement, en temps réel aussi, de la dette nationale américaine.
Selon la Deutsche Bank, le compteur en temps réel de GES serait le premier du genre à travers le monde. D'ores et déjà, le chiffre signalé dépasse le cap des 3,6 trillions de tonnes métriques. La Deutsche Bank dit vouloir ainsi convaincre les gens de la nécessité de réduire les émissions de CO2.
Une couche de peinture verte?
L'hebdomadaire financier Barron's souligne que ce qui ressemble à un compte à rebours de l'Apocalypse coincide avec le lancement, par la banque, d'un service conseil spécialisé en réchauffement climatique. La Deutsche Bank entend notamment offrir, aux clientèles fortunées et aux institutionnels, un fonds qui mise dans des entreprises oeuvrant à contrer le réchauffement climatique. Toutefois, remarque Barron's, certains investissements sont effectués dans des entreprises ayant pour nom Monsanto et United Technologies, qui ne sont pas, à proprement parler, des modèles d'entreprises vertes. Ce qui, en bout de piste, ramènerait ce gigantesque effort de marketing à «une bonne couche de peinture verte», comme l'écrit ce journal de Wall Street.