Le pari du multilinguisme
Outre le recrutement d'étudiants étrangers au MBA, la question des échanges étudiants est tout aussi cruciale lorsque vient le temps d'établir l'anglais comme langue d'enseignement, dit M. Pasin.
" De plus en plus, on veut que les étudiants aient une expérience internationale et on favorise les échanges, le temps d'une session. Nos élèves veulent aller à Londres, à Hong-Kong, à Prague ou en Australie. Si on veut faire venir des étudiants de là-bas, il faut leur offrir des cours en anglais. Ils n'apprendront pas le français pour une session. La deuxième langue qu'ils maîtrisent est l'anglais. "
Dans sa stratégie de recrutement international, HEC Montréal fait aussi le pari du multilinguisme, intégrant le mandarin, mais surtout, l'espagnol à son curriculum, et ce, dès le baccalauréat. Dans les foires internationales, l'école de gestion tente de séduire les étudiants en leur promettant la maîtrise d'une troisième langue : le français. " On explique aux jeunes Chinois ou Indiens que non seulement ils pourront étudier en anglais, mais qu'ils auront l'occasion d'apprendre une troisième langue. Pour nous, c'est une valeur ajoutée. "
L'Université Laval a adopté la même stratégie. "Lorsqu'on fait du rerutement à l'étranger, explique M. Mantha, notre concurrence est internationale. On doit offrir un plus : l'Amérique du Nord et le fait français. Il y a des Asiatiques qui veulent se distinguer en ajoutant le français à leur CV. "