Plus le temps passe, plus les gens sont favorables à l'énergie nucléaire. Mais les opinions restent toutefois fort polarisées et une partie importante de la population y reste totalement rétive.
Selon un sondage international commandité par la société-conseil Accenture, près d'un individu sur trois (29%) dit soutenir davantage qu'il y a trois ans l'utilisation du nucléaire par son pays. Mais un répondant sur cinq (19%) se dit moins favorable à ce que son pays commence à utiliser le nucléaire ou en augmente l'utilisation.
D'après Accenture, l'énergie nucléaire a accru sa popularité à cause des préoccupations envers la sécurité énergétique, des prix fluctuants des combustibles fossiles et des changements climatiques. «Mais les décideurs ne devraient pas assumer qu'il s'agit là d'un consentement facile à réaliser ou à maintenir. Le gouvernement et le secteur de l'énergie doivent prendre note de la fragilité continue du soutien populaire envers l'énergie nucléoélectrique», constate la société-conseil.
L'âge, le sexe et le lieu géographique exercent un fort impact. Parmi les 43% de répondants qui soutiennent l'énergie nucléaire comme moyen de réduire la dépendance envers les combustibles fossiles, les 55 ans et plus sont plus nombreux (51%) à le faire que les moins de 35 ans (38%). Les hommes sont également plus enclins que les femmes à partager ce point de vue (49% contre 39%). Les soutiens les plus solides proviennent de l'Inde (67%), de la Chine (62%), des États-Unis (57%) et de l'Afrique du Sud (55%), alors que les soutiens les plus friables se situent en Allemagne (31%), au Brésil (29%), en Grèce (28%) et en Espagne (28%).
Mené en novembre dernier, le sondage a rejoint 10 500 personnes des 20 pays suivants : Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chine, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Inde, Italie, Japon, Pays-Bas, Russie, Slovaquie, Afrique du Sud, Espagne, Suède, Royaume-Uni et États-Unis.
