Les immigrants s’intègrent moins bien à l’économie au Québec que dans les provinces de l’Ontario, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, s’inquiète le Conseil du patronat du Québec (CPQ). Dans le premier bulletin de la prospérité du Québec du CPQ, la province obtient la note D quant à cet enjeu.
C’est au Québec que l’on note le plus fort écart entre le taux de chômage des immigrants et celui de la population en générale. «Cette sous-performance en matière d’intégration représente un gaspillage de ressources : le capital humain que constituent les immigrants est sous-utilisé», est-il écrit dans le rapport qui salue toutefois l’effort du gouvernement en vue de retenir les étudiants étrangers et les travailleurs temporaires.
Parmi tous les enjeux soulevés dans le bulletin, celui de l’intégration a été mis de l’avant comme l’une des priorités du CPQ. En conférence de presse, Yves-Thomas Dorval, président du CPQ, reconnaît que certaines entreprises sont encore «inconfortables» à l’idée d’embaucher un immigrant. Il encourage celles qui ont surmonté leur peur à partager leur bonne expérience afin de donner l’exemple.
M. Dorval a indiqué qu’il croyait que les critères de sélection des immigrants en fonction de leur connaissance du français nuisaient à l’intégration économique des immigrants. «Il est certain que l’on doit bien communiquer, affirme-t-il. On se ramasse toutefois avec des groupes précis, ce qui réduit notre bassin de candidats potentiels. Nous écartons des individus qui pourraient mieux s’intégrer.»
