Après Hydro-Québec et Cascades, au tour de Gaz Métro de publier son bilan, le premier, en développement durable.

Le document porte sur l'empreinte écologique, les relations avec la clientèle et les relations de travail, les liens avec la communauté et la "création de valeur" à l'intérieur de laquelle il est question du terminal méthanier de Rabaska et d'énergie éolienne. En voici la substantifique moelle.

Empreinte écologique

Les émissions totales de GES se situent maintenant sous le niveau de 1990. En 2008, ces émissions étaient de 66,718 tonnes, une diminution de 15,1% par rapport à 1990. L'entreprise souligne que cette amélioration découle en bonne partie des mesures prises de façon volontaire, par exemple l’insertion de polyéthylène dans les anciennes conduites de fonte.

Entamée il y a 5 ans, la rénovation du siège social devrait pour sa part mener éventuellement à une certification BOMA BESt et LEED. A cela, quelques éléments d'explication: adoption d’un paysagement extérieur qui ne requiert pas d’irrigation; récupération de 70% des déchets de construction; fabrication régionale; dégagement des fenêtres et contrôle individuel sur l’éclairage des postes de travail.

Par ailleurs, avec le lancement du programme EcoConduite, qui vise à modifier les comportements des conducteurs de ses véhicules, la consommation de carburant et les émissions de GES liés au parc de véhicules devrait baisser de 6% d’ici deux ans. À terme, le programme prévoit une réduction de 10%.

A sujet de la gestion des matières résiduelles au siège social, Gaz Métro signale récupérer 95% des papiers recyclables; 95% des métaux; 90% du carton et 100% des pneus utilisés par ses véhicules.

Relations de travail

Gaz Métro souligne avoir presque totalement éliminé les réclamations de santé et sécurité au travail pour les problèmes musculo-squelettiques, une plaie chez les employés de bureau. Cela serait dû aux services d’une entreprise spécialisée en ergonomie qui a donné à une cinquantaine d’employés une formation leur permettant de dépister les positions de travail problématiques et de prodiguer des conseils dans leur milieu.

Relations avec la communauté

Gaz Métro indique verser 1 M$ par année à des organismes à but non lucratif, dont la moitié est accordée aux secteurs de la santé et de l’éducation. En matière d’éducation, l’entreprise dit appuyer les efforts d’organismes de lutte contre le décrochage scolaire et soutenir les fondations universitaires et d’enseignement supérieur et spécialisé.

Relations avec les groupes écologistes

Gaz Métro indique contribuer financièrement aux organismes Les amis de la montagne et la section Québec de Conservation de la nature Canada.

Éolien

Gaz Métro est associé à Boralex dans la construction d'un parc de 131 éoliennes dans la Seigneurie de Beaupré. La mise en service du projet est prévue d'ici la fin 2013. L'entreprise souligne que les communautés vivant dans les environs du territoire visé ont été rencontrées très tôt, de façon "à comprendre leurs préoccupations et à y répondre. Ainsi, aucune demande d'audience publique sur l’environnement n’a été formulée, une première pour un projet éolien au Québec". Comme le savent les lecteurs de Vision durable, une des clés de la bonne réception de ce projet de 800 M$ réside dans le lieu choisi, éloigné des zones de population.

Rabaska

Très critiqué par les milieux écologistes, le projet de construction d’un terminal permettant l’importation de gaz naturel liquéfié à Lévis, connu sous le nom de projet Rabaska, est toujours d'actualité signale Gaz Métro et ce, au nom de la sécurisation des approvisionnements. "Pour le moment, tout le gaz naturel consommé au Québec provient de l’Ouest canadien, où la productivité des puits est en décroissance. Il est nécessaire d’entreprendre des projets visant à se doter d’autres sources d’approvisionnement en gaz naturel pour le Québec", dit l'entreprise.

Au sujet du gaz naturel

Gaz Métro indique que pour la même quantité d’énergie, le gaz naturel émet 33% moins de gaz à effet de serre (GES) que le mazout. En outre, ajoute-t-elle, le gaz naturel n’émet presque pas de contaminants atmosphériques contrairement au bois de chauffage, au charbon et au pétrole.

En savoir plus: www.corporatif.gazmetro.com/Developpement-Durable/Default.aspx?culture=fr-CA