Ce portrait idyllique a été malmené par les affaires de corruption entendues à la commission Charbonneau. La FTQ a été forcée de revoir la gouvernance du Fonds de solidarité en février. Par exemple, le président de la centrale syndicale ne préside plus le CA du Fonds. C'est maintenant un administrateur indépendant, Robert Parizeau, qui occupe ce rôle. Yvon Bolduc, l'ancien pdg du Fonds, s'est aussi fait montrer la porte après avoir été éclaboussé par la commission. Gaétan Morin a officiellement pris le relais en juin.
«Ça a été difficile, reconnaît-il. Lorsque j'entrais au bureau, je disais à mon adjointe que «les fondations sont bonnes», raconte-t-il. Si je n'avais pas cru à notre rôle, je n'aurais pas pris la job. C'est important de faire un travail qui a un sens...»
Gaétan Morin doit ainsi veiller à l'adoption d'un nouveau plan stratégique pour le Fonds de solidarité FTQ afin «d'assurer sa pérennité pour les 20 prochaines années». S'il ne veut pas trop s'avancer sur ce qui ressortira de cet exercice avant la fin de la réflexion, il souhaite, entre autres, se pencher sur les façons d'attirer les jeunes épargnants tandis que son actionnariat vieillit, à l'image de la société québécoise.
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