Gaétan Morin: les nouveaux arguments du Fonds FTQ


Édition du 27 Septembre 2014

Gaétan Morin: les nouveaux arguments du Fonds FTQ


Édition du 27 Septembre 2014

Par Stéphane Rolland
Un outil économique

Contrairement à son prédécesseur, Yvon Bolduc, qui dénonçait «une attaque idéologique» contre laquelle il avait l'intention de se battre, M. Morin adopte le ton de l'ami qui vous veut du bien. Les conservateurs et les hauts fonctionnaires du ministère des Finances n'ont tout simplement pas compris «l'importance» du Fonds pour le développement économique. «Le temps qui passe démontre la force de nos arguments», assure-t-il.

Il fait valoir que le Fonds de solidarité est actif sur plus d'un front. «Nous comblons plusieurs vides en investissant en région, dans le capital de risque et dans des secteurs de pointe ayant besoin de capitaux, comme les biotechnologies. Nous avons aussi soutenu les grandes entreprises lors des récessions, comme nous l'avons fait pour Bombardier et Transcontinental (éditeur de Les Affaires) après la crise de 2008.»

Le gouvernement devra se rendre compte que le Fonds ne pourra pas se montrer aussi actif si «on coupe le crédit», prévient Gaétan Morin. Il faut savoir que l'institution tire ses liquidités de deux sources : les cotisations des épargnants et le rendement de son portefeuille. Si confier son épargne-retraite au Fonds FTQ devient moins avantageux, les cotisations risquent de diminuer. «L'abolition du crédit d'impôt ne nous empêchera pas de racheter les parts de nos actionnaires qui partent à la retraite, insiste M.Morin. Mais ça affectera notre capacité à contribuer au développement économique, là où personne d'autre n'est là pour le faire...»

L'un des arguments qui résonnent fort en faveur de l'abolition du crédit au Canada anglais est le fait qu'il profite presque exclusivement au Québec. Près de 85 % des déductions apparaissent sur les déclarations de revenus de Québécois, actionnaires du Fonds FTQ ou de Fondaction de la CSN.

Le Fonds FTQ a un impact dans le reste du pays, se défend M. Morin. Il donne l'exemple de Lumira Capital, un fonds de capital de risque canado-américain qui investit dans les biotechnologies. «L'argent que nous investissons a été déployé au Québec, mais nos investissements ont permis à Lumira de fermer son capital et d'investir ailleurs au Canada.»

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