«Il y a quatre ans, on démonisait les agences de publicité, c’étaient les cyclistes il y a huit mois, ce sera autre chose dans un an, mais c’est dommage que le message ne soit pas axé sur la tricherie dans toutes ses versions plutôt que sur le métier», s’est-il désolé, demandant aux médias d’user de leur influence aussi pour faire les nuances et montrer que tous ne sont pas corrompus dans l’industrie de la construction.
M. Dutil considère que les nouveaux règlements dans la restauration ont permis de lutter efficacement contre l’évasion fiscale, aussi espère-t-il que les règlements qui encadrent les appels d’offres dans l’industrie de la construction seronnt modulés pour mieux protéger les fonds publics. Il suggère notamment qu’il y ait automatiquement deux rondes de soumissions; la première pour trier les entreprises face à leurs compétences techniques, la seconde pour évaluer les coûts. À ce chapitre, il dénonce la politique d’octroi des contrats au plus bas soumissionnaire.
«Si vous refaites votre cuisine et que tous vos voisins l’ont refait pour 10 000$ et que vous avez un soumissionnaire à 8 000$, posez-vous des questions», a-t-il soumis en exemple, laissant entendre que la meilleure expertise n’est pas forcément celle qui coûte le moins cher.
D’autre part, il considère que les donneurs d’ordres dans les instances gouvernementales doivent investir pour mieux comprendre leurs coûts, comme le font les entreprises privées.
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