Marc Dutil, président et chef de la direction du Groupe Canam [Photo : Martin Martel]
Le président et chef de la direction du Groupe Canam presse le gouvernement Marois de mettre fin rapidement à l’incertitude fiscale qui met en péril l’économie québécoise. Marc Dutil se désole de ce que le PQ ait créé un climat de peur qui paralyse les décisions des entrepreneurs et risque de faire fuir les investisseurs.
«Je trouve dommage qu’on ait créé la peur de l’effet fiscal sans les revenus. Tout ce qu’on a fait jusqu’ici, c’est de la peur», a réagi l’homme d’affaires, après une allocution organisée par la Chambre de Commerce et d’industrie de Québec à l’occasion du Salon industriel de Québec.
L’entrepreneur beauceron n’a pas hésité à dire que l’alourdissement de la charge fiscale au Québec l’inciterait à déplacer ses investissements.
«Il y a des investissements qu’on fait sur une base annuelle et ils sont dirigés vers les endroits où ils rapportent le plus. On a des bons travailleurs au Québec, en Ontario, aux États-Unis. L’investissement va où il rapporte le plus. Vos fonds de pension l’exigent, ils veulent qu’on performe», a-t-il justifié.
Sans se prononcer sur l’idée que Pauline Marois devrait reculer dans son intention d’augmenter la charge fiscale des mieux nantis (paliers d’imposition, gains en capital, dividendes), M. Dutil a fait valoir l’importance du sens de la communauté. Si chacun payait sa juste part au lieu de payer et travailler au noir, la pression fiscale diminuerait.
«En tolérant la petite offense, on sème les graines de problèmes beaucoup plus importants», a-t-il plaidé.