«Financer, c'est voter»

Publié le 31/08/2013 à 16:35

«Financer, c'est voter»

Publié le 31/08/2013 à 16:35

Olivier Gamache, pdg du Groupe investissement responsable, considère que les investisseurs ne devraient pas perdre de vue les conséquences des choix qu'ils font.

«Rendement n'est pas forcément synonyme de création de valeur», explique le spécialiste de l'investissement responsable. Par exemple, même si les activités des casinos et des cigarettiers génèrent de la valeur pour leurs actionnaires, elles causent également des dommages, tels que des problèmes de santé, dont le coût est assumé par la société.

Par ailleurs, les investisseurs conseillés par Olivier Gamache n'ont pas tous la même stratégie. Par exemple, les investisseurs québécois seraient, en règle générale, moins frileux à l'égard des industries du sexe et de l'alcool, mais seraient davantage préoccupés par le bilan environnemental des entreprises.

Cette plus grande ouverture expliquerait peut-être pourquoi Anne-Marie Losique, que nous avons interviewée à ce sujet, affirme ne pas avoir eu de difficulté à trouver les fonds pour lancer Vanessa, une chaîne de télé érotique, en 2010.

Sans vouloir porter de jugement sur ce qui est bien ou mal, Olivier Gamache soutient que financer, c'est en quelque sorte voter. Selon lui, cette responsabilité de réfléchir aux conséquences s'applique tant aux prêts qu'aux investissements dans le capital-actions. «On nous enseigne qu'il faut maximiser les rendements à tout prix, quitte à faire de la philanthropie pour se racheter après, explique-t-il. Or, il faudrait que les investisseurs cessent de penser de façon isolée et assument la responsabilité de leurs investissements.»

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