Impossible d'aller en Bourse ?

Publié le 31/08/2013 à 16:27

Impossible d'aller en Bourse ?

Publié le 31/08/2013 à 16:27

Certains financiers tentent de profiter de l'absence de concurrence dans certains créneaux. C'est ce que se propose de faire l'entrepreneur californien Justin Hartfield, qui est en train de mettre sur pied un fonds en capital de risque de 10 M$ qui investirait dans de nouvelles entreprises du créneau de la marijuana vendue à des fins médicales.

Malgré la légalisation de la substance dans les États du Colorado et de Washington, Emerald Ocean Capital n'investira pas directement dans la fabrication, la distribution ou la vente de marijuana. «On s'intéresse aux entreprises qui soutiennent l'industrie, par exemple les logiciels ou les applications médicales», dit Justin Hartfield, associé principal du fonds.

Si Justin Hartfield croit pouvoir réaliser un rendement satisfaisant, c'est qu'il connaît bien le créneau. En effet, il a fondé WeedMaps.com, un répertoire en ligne de détaillants de marijuana médicale. Sans surprise, il a bâti cette entreprise sans aucun apport en capital de risque. Il l'a vendue en 2010 au groupe aujourd'hui nommé SearchCore, qui a ensuite fait des démarches réglementaires afin de faire un appel public à l'épargne.

Après avoir attendu pendant 18 mois le feu vert de la Securities and Exchange Commission, les dirigeants de SearchCore ont dû se rendre à l'évidence. WeedMaps.com, quoique très rentable, était un actif toxique dont ils devaient se débarrasser s'ils voulaient un jour être inscrits à la Bourse. C'est ainsi que WeedMaps a été revendue pour 3 M$ à son fondateur en janvier 2013.

Le mur qui semble séparer les entreprises des industries taboues de la Bourse n'est pas infranchissable. FriendFinder Networks, qui exploite des sites spécialisés dans les rencontres intimes ainsi que le magazine Penthouse, a fait un appel public à l'épargne en 2011. Et c'est sans parler des casinos, des fabricants d'armes et des cigarettiers, dont les actions sont négociées en Bourse depuis des lustres.

Interrogé à savoir s'il introduirait Manwin en Bourse lors d'une de ses rares apparitions publiques, en janvier 2012 à Las Vegas, Fabian Thylmann a répondu : «Je pense qu'aller en Bourse est réalisable, mais ce serait très difficile avec une entreprise purement "adulte". Il faudrait contrebalancer avec des activités davantage grand public. Avec la chaîne Playboy TV [que l'entreprise a acquise en 2011], c'est déjà plus intéressant.»

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