À moins d’un improbable revirement de situation, Jacques Létourneau sera couronné à la tête de la CSN. Les délégués de la centrale syndicale se réunissent à Québec aujourd'hui pour élire leur nouveau président.
Comme c’est souvent le cas, une seule personne s’est portée candidate pour le poste. Et cette personne est Jacques Létourneau, un militant de longue date originaire de Thedford Mines.
M. Létourneau, 49 ans, occupait le poste de 1er vice-président de la centrale jusqu’à ce qu’il soit appelé à prendre l’intérim à la tête de l’organisation après le départ de Louis Roy. Celui-ci a quitté dans des circonstances controversées, le 26 septembre dernier.
Jacques Létourneau milite depuis ses premières années collégiales, quand il étudiait au Cégep de Thedford en sciences humaines. Durant ces années-là, il a occupé le poste de président de l’Association générale des étudiants du collège de la région de l’amiante. Il a continué de s’impliquer dans le mouvement étudiant jusqu’à la fin de ses études, à l’université de Sherbrooke, où il a obtenu un baccalauréat en histoire en 1986.
Son ascension dans le mouvement syndical s’amorce en 1991, quand il est élu président des travailleuses et des travailleurs de l’Hôpital Charles-Lemoyne. En 1993, il devient Secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain puis, en 2004, il est nommé adjoint au comité exécutif de la CSN responsable des relations internationales.
C’est en mai 2011, lors du même congrès qui portera Louis Roy à la tête de la CSN, que Jacques Létourneau est nommé 1er vice-président.
Rappelons que Louis Roy a été forcé de démissionner. Il a admis avoir donné de l'argent à un hôtel pour conclure un règlement à l'amiable après que des membres de la CSN eurent forcé l'ouverture d'un comptoir à alcool de l’établissement, où ils étaient logés pour une session de formation.
Il a aussi reconnu avoir raccompagné une femme désorientée à sa chambre pendant la même soirée, un geste qui est apparu intéressé aux yeux de certains.
