«L’Université de Montréal a eu l’air snob dans tout ça, souligne Bruno Delorme, comme si elle rejetait les jeunes de la rue.»
L’école avant le sport
Un revirement s’est cependant opéré, croit Bruno Delorme, lorsque la directrice des programmes sportifs du Cepsum, Manon Simard, s'est expliquée. Le message : «Personne n’est plus important que le programme.» Et ce programme comprend un volet académique essentiel: les joueurs sont d’abord des étudiants et ils doivent viser l’obtention de leur diplôme. Plus que les performances sur le terrain, celles sur les bancs d’école –avec des résultats scolaires inférieurs aux moyennes- semblaient poser problème. «Il est important que les athlètes réussissent leurs études», a dit le président du c.a. du Cepsum, Robert Panet-Raymond.
Avec ce spin, note Bruno Delorme, la direction a fait mouche. «Le fait que les résultats académiques étaient plus importants que les résultats sportifs les ont fait grandir à mes yeux. À ce moment-là, l’Université a mieux géré la crise.»
Si elle avait choisi de ne pas réagir du tout, conclut-il, «cela aurait pu être dommageable pour l’Université».
Quoiqu’il en soit, les répercussions de cette «semaine noire» sont encore inconnues.
«Une équipe en crise, ce n’est jamais bon pour une université», note Jean Chabot. Car un programme de football, c’est plus vaste que les victoires ou les défaites sur le terrain. «C’est l’image de l'institution. D'où l'importance de savoir où on veux aller.»