Les centres pourraient faire appel à ce fonds lorsqu'ils sont en situation déficitaire et rembourser cet argent en période plus faste.
Ce faisant, la CUM endosse une proposition de l'Union des Municipalités du Québec (UMQ). Fin février, l'UMQ avait demandé la mise sur pied d'un fonds d'urgence à adhésion volontaire de 20 M$, avec des prêts à être alloués aux centres de tri selon le tonnage de matériaux traités.
La Communauté urbaine de Montréal souhaite en outre que l’industrie responsable de la production des matières recyclables assume la totalités des coûts. Il s'agit notamment de forcer l'industrie des journaux et des magazines à payer une facture annuelle d'au moins 20 M$. A l'heure actuelle, journaux et les revues constituent 80% des matières traitées par les centres de tri. La CUM demande également que le fonds d'aide à la modernisation des centres soit rapidement mis en place, d'ici le 30 juin, et qu'il soit bonifié de façon rétroactive aux années 2007 et 2008 pour ne pas pénaliser les centres ayant déjà procédé à des améliorations.
Rappelons que les prix des matières recyclées sont passés, d'août 2008 à décembre dernier, de 169$ à 39$ la tonne pour le papier et carton, alors que le plastique enregistrait une baisse aussi drastique, de 822$ à 181$ la tonne.
A l'échelle du Québec, 36 centres de tri produisent plus de 500 000 tonnes de matières recyclables par année. Certains agonisent, alors que d'autres, à l'instar du centre de Rouyn-Noranda, ont carrément fermé leurs portes.
