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Pas de vacances ou à peine deux semaines de repos. Voilà ce qui attend davantage de travailleurs québécois cet été.

Un sondage réalisé par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) indique que 2014 pourrait marquer un changement dans la manière dont les travailleurs québécois se prévalent de leurs vacances estivales.

Le nombre de salariés qui prendront entre aucun moment de repos et 1 semaine a augmenté de 10% par rapport au précédent coup de sonde réalisé par les CRHA.

Plus d’un travailleur sur dix a répondu qu’il ne prendrait aucune période de repos cet été. Les femmes sont deux fois plus nombreuses à ne prendre aucun temps d’arrêt que les hommes.

Le nombre de travailleurs qui prendront la populaire période de deux semaines diminue: seulement 28% se prévaudront d’un tel repos cet été, comparativement à 35% au cours des quatre années précédentes.

Selon le sondage, 17% des travailleurs prendront trois semaines de vacances, contre 19% l’an dernier et 23% en 2012.

Paradoxalement, un plus grand nombre de travailleurs se déclarent moins reposés que l’année dernière: la proportion passe de 46% à 50%.

Et au retour de vacances, près d’un Québécois sur quatre se dit déprimé à l’idée de reprendre le travail.

L’exercice ne dit pas si les travailleurs prendront les vacances auxquels ils ont droit à d’autres moments de l’année.

Cela dit, le contexte économique difficile et l’anémie du marché de l’emploi du Québec pourraient expliquer en partie le phénomène. Certains travailleurs choisissent peut-être d’oublier les vacances afin d’accumuler des revenus étant donné la précarité de certains emplois.

Le sondage a été réalisé par la firme CROP entre les 12 et 16 juin, auprès de 605 travailleurs salariés et autonomes.