«Il n'est pas normal que Montréal se retrouve en quatrième position», a déclaré mardi le maire de Montréal, Denis Coderre.
Le maire de Montréal, Denis Coderre, déplore le défaitisme de la direction d’Aéroports de Montréal (ADM), gestionnaire de l'aéroport Montréal-Trudeau, récemment relégué au quatrième rang en importance au Canada.
«L’aéroport de Dorval peut devenir une plaque tournante internationale (...) Nous avons besoin de beaucoup plus de liaisons aériennes directes et il n'est pas normal que Montréal se retrouve en quatrième position au pays», a déclaré le maire Coderre mardi matin, au cours d’un point de presse organisé à l’Université Concordia devant une centaine de dirigeants d'entreprises et institutions publiques de la métropole.
Avec ses 14,1M de passagers, l'aéroport Montréal-Trudeau est devenu en 2013 le quatrième en importance au pays, derrière ceux de Toronto (34,9 M de passagers), Vancouver (17,5M) et Calgary (14,2M). Une situation que la deuxième opposition à l'hôtel de ville a décrié lundi, demandant que l'hôtel de ville fasse davantage pour promouvoir Montréal en tant que destination internationale.
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Se disant en accord avec le principe, le maire Coderre a expliqué que l'aéroport avait besoin des efforts de «l'ensemble des forces vives» de Montréal pour accroître le nombre de liaisons directes à destination et en provenance de Montréal. «Soyons proactifs et non défaitistes comme une certaine personne de la direction de l'aéroport hier. Ce n'est pas juste une question de marché, mais aussi une question de volonté», a-t-il déclaré.
En entrevue hier, James Cherry, le pdg d'ADM a déclaré que Montréal ne pouvait espérer de vols vers l'Asie en raison notamment de sa trop faible population.«C'est le marché qui détermine les choix des transporteurs, a assuré M. Cherry. Calgary a une économie plus forte que Montréal, ce qui explique qu'il y a une demande croissante pour des vols et que les compagnies aériennes y investissent.»
Le maire soutient qu'avec la signature de l'Accord de libre-échange entre le Canada et l'Europe, Montréal occupait une« position géopolitique et géoéconomique extraordinaire» pour devenir la plaque-tournante qu'elle souhaite tant. L'existence de vols directs fait partie des éléments considérés par les entreprises lorsque vient le temps d'établir ou maintenir leur siège social à Montréal. a-t-il insisté.
«Il faut aller au-delà du marché, a-t-il poursuivi. Nous sommes une porte d'entrée pour l'Afrique. Nous en sommes aussi une pour l'Europe. Et j'ai parlé avec la Chine récemment et il y a des choses qui peuvent se faire.(...) Mon rôle est d'être un facilitateur et faire en sorte que les gens dont c'est le boulot ne lâchent pas et continuent de travailler pour la croissance de note ville.»
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