Vers une commission d'enquête ?
La mafia parvient de la sorte à s’immiscer dans différents secteurs de l’économie montréalaise. Ses entreprises raflent des contrats publics, «comme l’a montré l’aventure des poublelles OMG», obtiennent des permis et des certificats d’autorisation du ministère de l’Environnement pour décontaminer des sols, ou encore tentent d’exercer un quasi-monopole dans la vente de certains produits, comme la crème glacée italienne. «La mafia contrôle aussi des sociétés financières», souligne M. Cédilot, sans donner davantage de détails à ce sujet.
«Ce livre sur l’influence du clan sicilien au Québec a pour but de réveiller les citoyens et les dirigeants politiques. Nous laissons faire la Mafia, ce qui est extrêmement dangereux. Si les autorités ne réagissent pas avec plus de vigueur, le Québec pourrait se retrouver dans quelques années dans la pénible situation que subit l’Italie, qui a perdu le contrôle de son économie», avance M. Cédilot.
«Il me semble qu’une commission d’enquête sur certaines activités mafieuses ne serait pas superflue», poursuit M. Noël, coauteur et journaliste d’enquête à La Presse.