600 commerçants victimes de la mafia à Montréal

Publié le 25/10/2010 à 11:59, mis à jour le 26/10/2010 à 16:48

600 commerçants victimes de la mafia à Montréal

Publié le 25/10/2010 à 11:59, mis à jour le 26/10/2010 à 16:48

Par Olivier Schmouker

Des entreprises de la construction seraient sous la coupe des Rizzuto. Photo : DR.

La mafia est profondément incrustée dans le paysage économique de Montréal. Pas moins de 600 commerçants de Saint-Léonard et des autres arrondissements de l’Est de Montréal doivent en effet payer leur «pizzo» à la mafia montréalaise, selon les révélations du livre d’enquête «Mafia Inc.» des journalistes André Cédilot et André Noël.

«Nous tenons de très bonne source policière qu’ils sont quelque 600 commerçants à payer le pizzo. L’information a été transmise par plusieurs informateurs et a été validée en bonne partie au cours de l’enquête antimafia Colisée», dit André Cédilot, qui a été chroniqueur judiciaire à La Presse pendant 35 ans.

Le pizzo? Il s’agit d’une «taxe» obligatoire réclamée par les mafieux, en échange d’une «protection» du commerce racketté. Celle-ci a évolué au cours du temps. Aujourd’hui, il n’est plus vraiment question de reverser à la mafia un pourcentage de ses recettes ou 100 dollars toutes les semaines, mais plutôt de faire profiter de ses contacts aux mafieux. «Ça permet aux mafieux d’aller plus loin dans l’infiltration de l’économie légale, d’avoir sous leur coupe, en bout de ligne, des gens influents, y compris en politique. C’est comme ça qu’on se retrouve avec le scandale actuel du milieu de la construction», dit M. Cédilot.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.