«Si le client ne réfléchit pas à l'ensemble de la valeur d'un acteur dans son milieu, d'où viendra l'argent pour éduquer nos enfants et soigner nos parents ? J'aurais pu mettre mes serveurs pour le commerce électronique au Luxembourg et ne pas payer mes impôts, comme d'autres se disent qu'ils ont le droit de le faire pour procurer du rendement aux actionnaires. J'aurais pu, mais je choisis autrement», affirme Peter Simons, donnant en exemple le scandale de l'évasion fiscale révélé plus tôt cette année en Europe. Le Consortium international des journalistes d'investigation a pu dévoiler des accords fiscaux entre le Luxembourg et 340 multinationales, dont Amazon, Ikea, Verizon, Heinz et Pepsi, qui ont ainsi privé les États européens de milliards d'euros de recettes fiscales depuis 2002. Le Canada, estime M. Simons, doit aussi se préoccuper du problème.
«Je ne suis pas chialeux, j'aime vivre ici et je suis content de payer mes impôts et de participer à la société, mais il faut une conversation là-dessus pour s'assurer qu'avec la nouvelle économie, on ne devienne pas des esclaves des multinationales. J'espère que la clientèle comprendra qu'il y a des avantages à avoir des entreprises établies au Québec et au Canada, qui aident des institutions et assument leurs responsabilités», conclut Peter Simons, dont l'entreprise soutient notamment l'Orchestre symphonique de Québec.
Simons
Activités: Commerce de détail, vêtements et lingerie
Siège social: Québec
Fondation: 1840
Nombre d'employés: 2 000
Nombre de magasins: 8 (7 au Québec et 1 à Edmonton)