La plus grande erreur de Jean Coutu

Publié le 11/11/2010 à 08:26, mis à jour le 11/11/2010 à 08:42

La plus grande erreur de Jean Coutu

Publié le 11/11/2010 à 08:26, mis à jour le 11/11/2010 à 08:42

Par La Presse Canadienne

Jean Coutu. Photo : Bloomberg

Quand on pense aux difficultés qu'a connues le Groupe Jean Coutu au cours de son histoire, on songe d'abord à la fin abrupte du rêve américain. Or, ce n'est pas au sud de la frontière que le plus célèbre pharmacien du Québec a commis sa principale bévue, mais en Ontario.

Dans son autobiographie, lancée mercredi, M. Coutu raconte qu'en 1995, on a offert à son entreprise d'acquérir la chaîne Big V, qui comptait alors 135 pharmacies, principalement dans le Sud-Ouest ontarien.

Les négociations allaient bon train avec les vendeurs, mais au moment fatidique, M. Coutu a refusé d'allonger quelques millions de dollars de plus pour sceller la transaction, faisant fi des conseils de son entourage.

Dans le livre, Jean Coutu confesse qu'il voulait "à tout prix conclure une transaction où nous n'aurions tiré que des avantages", alors que "les bons 'deals' exigent qu'il y ait deux gagnants".

Il n'y a pas de doute: pour l'homme de 83 ans, cette "bourde" a été la plus importante de sa carrière. Big V a finalement été repris par l'éternel rival de Jean Coutu, Shoppers Drug Mart (TSX:SC), au moment même où ce dernier accentuait sa présence au Québec.

"Ce n'était pas sans me donner l'impression d'avoir un peu dirigé la rondelle dans mon propre but", peut-on lire dans l'ouvrage.

"N'eut été de mon entêtement, nous posséderions aujourd'hui plus de 350 établissements en Ontario (à la faveur de la croissance des activités de Big V), ajoute-t-il. Comme on le répétait dans le rite pénitentiel qui marquait le début des messes de mon enfance: par ma faute, par ma faute, par ma très grande faute..."

En entrevue, M. Coutu relativise: "ç'a été une chance manquée, mais ça ne nous a pas empêchés de bien réussir quand même", souligne-t-il.

Le dirigeant explique en partie son erreur par le fait que l'attention de son entreprise était alors tournée vers les États-Unis, où les affaires allaient rondement.

L'épisode américain

Cette aventure chez l'Oncle Sam se terminera malheureusement en queue de poisson, Jean Coutu devant se résigner, en 2006, à céder ses pharmacies Brooks et Eckerd, alors en difficulté, au géant Rite Aid.

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