«Ça m'apparaît clair que le prochain président sera un anglophone. L'establishment de Toronto va vouloir ça. Dans le reste du Canada, c'est systématique, on se demande quand Rona sera vraiment une entreprise canadienne avec un président anglophone. J'entends ça 15 ou 20 fois par année», a affirmé à Les Affaires une source de l'industrie qui a requis l'anonymat.
Dutton voulait privatiser Rona
L’entrevue du quotidien torontois est publiée la même journée où Robert Dutton se vide le cœur dans les pages de La Presse. Le dirigeant déchu a raconté qu’il avait tenté de privatiser Rona pour mettre fin aux offres d’achat hostile, comme la tentative avortée de l’américaine Lowe’s. Il affirme s’être senti bien isolé en fin de parcours.
Selon les propos de M. Dutton, la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui contrôle 15% de l’entreprise, se serait opposée à cette solution. «Michael Sabia ne voulait pas entendre parler de privatisation. Il m'a dit que ce n'était pas la solution au problème de Rona, que notre problème était notre incapacité à livrer de la performance », a-t-il dit.
L’idée de privatiser Rona aurait recueilli l’appui d’Investissement Québec et du pdg de la Banque Nationale Louis Vachon, qui s’est désisté en cours de route. Desjardins et Fiera Capital ont aussi été approchés, mais on ne dit pas qu’elle a été la réception à cette proposition.