Le choix de la Française Emilie Byhet, 26 ans, la fille d’amis du couple Strauss-Kahn,
sur recommandation de Dominique Strauss-Kahn, pour un stage au département de recherche du Fonds Monétaire International (FMI) était-il justifié ?
C’est ce qu’ont tenté de comprendre certains membres du conseil d’administration du FMI quand certains employés ont soulevé des questions sur la légitimité de ce stage. Le dossier a été référé au département juridique de l’organisation qui n’y a pas donné suite.
Le Fonds monétaire international a démenti mardi tout favoritisme dans ce cas. "Il n'y a pas de preuve de favoritisme dans cette affaire et l'enquête a prouvé que les procédures habituelles du FMI ont été suivies concernant ce stage de deux mois", a déclaré un porte-parole de l'institution à l'AFP.
Le Wall Street Journal annonce que cet incident est revenu sur le devant de la scène dans l’enquête menée par les avocats Morgan, Lewis Bockius LLP sur les allégations d’abus de pouvoir qui pèsent sur Dominique Strauss-Kahn.
L’enquête a été initiée après la révélation d’une relation extraconjugale entre Dominique Strauss-Kahn et une cadre du département Afrique du FMI, Piroska Nagy. Le directeur du FMI s’est excusé pour cet «incident» et a réfuté les allégations d’abus de pouvoir au sujet de la démission de Mme Nagy dans le cadre d’un exercice de restructuration et des compensations de départ reçues.
Outre cet évènement, c’est le comportement général de Dominique Strauss-Kahn dans l’exercice de ses fonctions de directeur général qui fait l’objet de l’enquête.
En France, Dominique Strauss-Kahn a reçu le soutien de la majorité de la classe politique. Cette enquête y est perçue comme une fronde contre le Français ou encore comme un exemple de puritanisme américain.
Avec le Wall Street Journal
