Les économistes ne condamnent pas Flaherty

Publié le 28/11/2008 à 00:00

Les économistes ne condamnent pas Flaherty

Publié le 28/11/2008 à 00:00

Si les économistes n’en font pas tout un plat, c’est que le ministre des finances, Jim Flaherty, s’est engagé à prendre des mesures de stimulation en cas de besoin. Et que le premier ministre, Stephen Harper, a déclaré que les déficits étaient essentiels pour contrer une récession.

«Les déclarations de Flaherty préparent le terrain pour des incitations fiscales plus agressives», écrit le département économique de la Banque Royale.

Pour Avery Shenfeld, économiste en chef adjoint à la CIBC, le plan fiscal présenté hier est loin d’être la réponse finale d’Ottawa. «Dès février, voir même plus tôt, Ottawa pourrait présenter quelques lignes de dépense de plus ou quelques baisses d’impôts», affirme-t-il.

Les économistes se réconfortent aussi d’un autre aspect de ce budget. À leur avis, l’équilibre budgétaire n’est qu’un vœu pieu dans la mesure où les estimations de croissance sur lequel il s’appuie sont trop optimistes.

«Si l’on applique le budget de Flaherty à nos estimations, le budget fédéral est serait en déficit de 3 milliards de dollars», estime Douglas Porter de la BMO.

Pour Derek Burleton, économiste à la Banque TD, le budget de statu quo de Flaherty mènerait même à un déficit de 13 milliards de dollars.

Toutefois, cette mise à jour financière vantant un équilibre budgétaire a de quoi surprendre alors que, du propre aveu du ministre des finances, l’économie est au bord d’une récession.

Pourquoi alors Jim Flaherty a-t-il pris le risque de susciter tant d’émoi alors que le résultat final pourrait aller dans le sens d’une stimulation fiscale ?

«L’inconvénient pour les conservateurs à Ottawa, c’est qu’ils ont tout juste été élus sur un programme électoral qui prônait l’équilibre budgétaire. Jim Flaherty n’a peut-être pas souhaité être le premier leader à déclarer que ce programme n’était pas réalisable», pense Avery Shenfeld.

À la Banque TD, Derek Burleton y voit du positif dans la mesure où « Flaherty maintient son engagement à ce que les déficits demeurent temporaires».

Il pense que le Canada évitera ainsi de sombrer dans la spirale déficitaire des années 80 et 90.

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