Son site Internet met en contact des personnes mariées qui, pour une raison ou une autre, ne souhaitent pas divorcer mais supportent mal la monogamie. Depuis un an, le nombre de membres payants d'Ashley Madison a plus que triplé en Amérique du Nord, passant à 3,6 millions de personnes.
La récession donne de nouvelles raisons de ne pas briser son mariage, dit Noel Biderman, pdg et fondateur de l'entreprise, dans une entrevue au quotidien britannique The Telegraph.
Après la maladie (" Elle est dépressive, je ne vais quand même pas la quitter "), la pitié (" Il est devenu paraplégique, j'aurais l'air de quoi si je demandais le divorce ? "), et les enfants (" À six et huit ans, ils sont bien trop jeunes pour supporter cette épreuve "), l'argent est en voie d'être la première raison pour s'abstenir de divorcer.
" Bien des couples qui songent à divorcer remettent cela à plus tard, craignant les frais d'avocat et qu'il soit difficile de vendre la maison familiale ", dit Noel Biderman.
L'agence a lancé cet hiver une campagne publicitaire où l'on voit une jeune femme au resto, s'ennuyant devant un homme rustre. " Vous êtes-vous déjà retrouvés dans une blind date catastrophique ? Imaginez qu'elle dure le reste de votre vie ! ", dit une voix hors champ.
Ashley Madison a tenté sans succès d'acheter du temps d'antenne lors du dernier Super Bowl, en février. La Ligue nationale de football a rejeté la pub, la jugeant " inappropriée pour un événement sportif ".
