Le constructeur aéronautique Airbus a été mis en examen pour "homicides involontaires" jeudi dans l'enquête sur l'accident du vol AF447 Rio-Paris qui avait fait 228 morts en 2009, a annoncé son président Thomas Enders.
M. Enders a considéré "prématurée" cette mise en examen à l'issue de cette convocation par le juge d'instruction Sylvie Zimmerman. "Nous continuerons à coopérer à l'enquête", a-t-il déclaré à la presse, après la mise en examen d'Airbus en tant que personne morale.
"Nous ne savons pas sur quoi cette mise en examen est fondée", a renchéri l'avocat d'EADS, Me Sylvain Ndiaye. "Nous contestons cette mise en cause d'Airbus car aucun élément, pour nous, ne permet de dire ce qui s'est passé", a-t-il souligné.
"Cette mise en examen est hâtive. Elle n'est justifiée par aucun fait préci"", a relevé Me Ndiaye. Vendredi, la compagnie Air France est convoquée pour être elle aussi mise en examen.
Le président d'Airbus a rappelé que la compagnie participerait, conjointement avec Air France, à la prochaine campagne de recherche des boîtes noires de l'appareil. "Nous sommes convaincus que c'est seulement si nous trouvons les boîtes noires que nous pourrons savoir ce qui s'est réellement passé sur ce vol tragique AF 447", a-t-il ajouté.
Un Airbus A330-200 d'Air France qui reliait Rio de Janeiro à Paris s'est abîmé dans l'océan l'Atlantique le 1er juin 2009, quelques heures après son décollage, tuant les 228 personnes à bord.