FMI : baromètre de l'économie mondiale?

Publié le 08/06/2009 à 00:00

FMI : baromètre de l'économie mondiale?

Publié le 08/06/2009 à 00:00

Le Fonds pourrait faire une lecture de la santé de l’économie mondiale et des économies nationales et régionales afin d’informer les gouvernements de ce qui se déroule. Mais voilà, entre la théorie et la réalité, il y a un pas difficile à franchir, a sous-entendu le principal intéressé. « Collectivement, tout le monde veut un système d’alerte précoce » qui informerait les gouvernements sur l’état de l’économie et qui, du coup, pourrait anticiper les problèmes à venir.

Toutefois, « lorsque je parle en privé avec des ministres, je remarque qu’individuellement, aucun pays n’en veut ». Pourquoi? Principalement pour des raisons politiques. Ils soutiennent qu’ils sont davantage en mesure « d’évaluer leur propre économie », mais également ils préfèrent contrôler les informations transmises.

Quelques mois auront suffi au FMI pour gagner du galon auprès des dirigeants politiques. Une petite révolution en soit. Pour preuve: le Congrès des États-Unis votera d’ici quelques jours une enveloppe de 108 milliards de dollars à son intention. Bien différent de ce qui se déroulait un an plus tôt quand le Trésor américain a demandé au FMI de licencier 500 personnes pour réduire le déficit dans lequel il sombrait. En avril, ce sont les dirigeants du G20 qui décidaient de doter le FMI de 750 milliards de dollars de réserves supplémentaires pour lui permettre de se porter au secours des pays mis en danger par la crise.

Les leçons de la crise

Au-delà des troubles, il y a les leçons qui seront tirées de la crise. Celles-ci sont profitables et sont à la base de ce qui pourrait être le nouvel ordre économique, a-t-il indiqué. Selon Dominique Strauss-Kahn, le principal changement engendré par la crise est « la formidable coopération entre les pays », ce qui rejoint la mission première octroyée au FMI lors de sa création en 1944.

D’un ton très optimiste, il a rappelé que les banques centrales et les États ont coordonné leurs efforts pour remettre à flots et solidifier l’économie mondiale. Dominique Strauss-Kahn a alors rappelé les actions du FMI pour stabiliser l’économie, dont une demande aux pays d’injecter 2% de leur PIB pour stimuler l’économie.

À des rythmes différents, la vaste majorité des gouvernements ont suivi les recommandations. « Jamais autant de nations n’ont coopéré avec autant d’effort », a-t-il noté. « Nous avons appris du passé et nous avons prouvé que nous sommes capables de travailler plus ensemble. »

M. Strauss-Kahn s'exprimait à la Conférence de Montréal, qui s'est ouverte lundi.

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