Voilà une bien mauvaise nouvelle pour l'industrie touristique québécoise, car nos cousins représentent le deuxième groupe de touristes en importance au Québec (312 000 arrivées à l'aéroport Montréal-Trudeau en 2008), derrière les Américains (1,5 million de visiteurs pour une nuit ou plus).
Et, autre mauvaise nouvelle, nos voisins du sud aussi devraient être moins nombreux à venir nous visiter cet été. De leur côté, outre la récession, la montée du dollar canadien et l'obligation de présenter un passeport expliquent cette déprimante prévision.
Devant cette accumulation de mauvaises nouvelles (et on ne parle pas ici du mauvais temps qui a miné tout le mois de mai), la marge de manoeuvre de l'industrie touristique est très mince, explique Georges Vacher, sous-ministre adjoint au marketing et aux clientèles touristiques au ministère du Tourisme.
En temps de récession, les gens sont d'abord obsédés par les prix. " On se bat contre des prix très bas, explique-t-il. De Paris, on offre un voyage d'une semaine tout compris en Tunisie pour 175 euros ! " Le Québec ne peut rivaliser sur ce terrain.
" Pour nous, il s'agit d'être à l'écoute des marchés et d'innover ", dit-il. Par exemple, les transporteurs aériens lui ont fait part de baisses de près du quart des réservations par rapport à pareille date l'an dernier.
Consolation : 76 % des Québécois disent vouloir rester au Québec cet été. Pour les inciter à se promener dans les régions de la province, le gouvernement vient de lancer une importante campagne publicitaire (850 000 $). Le tourisme fait vivre quelque 300 000 personnes dans la province. M. Turenne
