Alors que le fédéral ouvre son porte-monnaie, les États serrent la vis. C’est le dilemme auquel est confrontée l’économie américaine et qui pourrait freiner la reprise.
La Californie par exemple accuse un déficit de 40 milliards de dollars américains. Pour l’éponger, l’État californien a opté pour des hausses de taxes totalisant 13 milliards et a réduit ses dépenses de 15 milliards.
Au total, ce seraient 46 États qui seraient confrontés à des déficits de 350 milliards de dollars jusqu’ à la fin de 2011. Sachant que les lois américaines interdisent l’accumulation de déficits au niveau des États, plusieurs autres États pourraient emboîter le pas à la Californie agissant à contre-courant des efforts de Washington.
La situation au Canada est plus favorable puisque les provinces sont autorisées à gérer des déficits. Le Québec a consenti à un déficit mais la Colombie britannique s’apprête à gérer ses ressources au plus près.
Reste l’Ontario qui devrait sombrer en déficit rien qu’en raison du ralentissement économique, lui laissant peu de marge de manœuvre pour initier un plan de relance.
Avery Shenfeld n’écarte pas l’éventualité d’un deuxième plan de relance fédéral pour compenser les restrictions budgétaires des provinces.
É.-U. : des États freinent la relance
Publié le 20/02/2009 à 00:00
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