C’est ce que pensent les professeurs de finance Raymond Théoret, du département de Finance de l’ESG UQAM, et Christian Calmès, du département des Sciences administratives de l’Université du Québec en Outaouais. Ils ont présenté une étude sur la réglementation bancaire au Canada au C.D.Howe Institute à Toronto.
Les banques canadiennes, disent-ils, se sont progressivement éloignées de leurs activités traditionnelles, tels que les prêts, pour se lancer dans des activités financières à risque qui, pour la plupart, sont comptabilisées hors-bilan.
Ces nouvelles activités ont augmenté la volatilité des revenus des banques. Dans un premier temps, les risques plus élevés n’ont pas été non compensés par une augmentation du rendement. Plus récemment, les rendements bancaires ont pris compte d’une prime de risque comme le révèle une étude des chercheurs Théoret et Calmès.
Ce qui fait dire aux deux professeurs québécois que la réglementation est adéquate et ne mérite pas d’être plus sévère.
Néanmoins, Raymond Théoret et Christian Calmès mettent en garde contre un assouplissement des règles, notamment en faveur des fusions bancaires. Réunir des banques très actives dans les activités hors-bilan en une seule institution mettrait en péril la stabilité du système bancaire canadien dans son ensemble en cas de faillite de la méga-banque.