Il leur coûte plus cher de se prémunir contre les effets des variations brutales de taux de change sur leurs bilans et sur leurs résultats.
À 81,18 cents américains, le dollar canadien revient d’un creux de 77 cents en octobre dernier. Sans oublier qu’il avait touché un sommet de 1,10 dollar américain l’automne 2007.
Cette volatilité extrême a rendu les investisseurs nerveux. Du coup, les intervenants sur les marchés dérivés demandent à être rémunérés davantage pour les risques pris et les primes exigées pour des options de change sont plus élevées.
«Pourtant, les entreprises seraient bien avisées de se doter d’une couverture contre des mouvements extrêmes, car l’éventualité d’un retournement brutal est un risque réel dans le contexte actuel d‘incertitude sur les marchés», pense Avery Shenfeld.
À la CIBC, on a noté que les devises étrangères étaient inversement corrélées aux marchés boursiers américains. Quand New York plonge, les investisseurs ne veulent plus d’actions et demandent des dollars américains, causant une chute des devises étrangères. À l’inverse quand les indices boursiers américains remontent, les investisseurs vendent leurs dollars américains pour investir en bourse causant une hausse des devises.
«De ce fait, tenter de prévoir le retour à un dollar canadien plus fort est aussi hasardeux que de tenter de prédire le creux du marché boursier», pense l’économiste qui parie malgré tout pour un retournement en 2009.