Les ventes militaires ne représentent encore qu’entre 1% et 2% des 8,6 G $US de revenus de Bombardier Aéronautique. Mais si les projets de l’entreprise se passent comme espérés, les ventes aux militaires pourraient atteindre entre 10% et 20% des revenus de la division aéronautique de l'entreprise canadienne.
Cité par Bloomberg, Ben Boehm, un ancien militaire devenu vice-président avions spécialisés et amphibies de Bombardier, souligne que les gouvernements peuvent économiser beaucoup en contournant le coûteux processus de conception des aéronefs militaires. Les avions coûteraient aussi moins cher à faire voler grâce au réseau d'entretien mondial de Bombardier destiné à ses clients commerciaux.
À titre d’exemple, des Global 5000 vendus par Bombardier sont devenus des plateformes radar aériennes pour l'armée de l'air du Royaume-Uni, alors que d'autres servent à la garde côtière de Suède et du Japon. Des Challenger modifiés sont devenus des avions de recherche et sauvetage, tandis que des Learjet servent d’avions-espions voués à l'interception de signaux.
Cette offensive devrait ouvrir un nouveau front dans la concurrence de Bombardier contre ses rivaux tels Embraer et Gulfstream Aerospace de General Dynamics, qui adaptent aussi leurs aéronefs commerciaux aux fonctions militaires.
Embraer offre par exemple des versions de commandement, de contrôle et de reconnaissance de son aéronef régional ERJ-145, et a tiré environ 17 % de ses ventes de 12,2 milliards en 2012 grâce à sa division défense et aviation gouvernementale.
Peu avant la clôture, le 30 juillet, l’action de Bombardier se négociait à 5,12$ à la Bourse de Toronto, en hausse de 0,06$ ou de 1,19%. Depuis le début de 2013, l’action a progressé de 34,57%.
Au même moment, à la Bourse de New York, l’action d’Embraer se négociait à 34,84$, en baisse de 0,80$ ou de 2,44%. Depuis le début de 2013, l’action de la brésilienne a progressé de 25,25%.
Avec Bloomberg.