Joe Nadol, analyste pour le compte de JP Morgan Chase, écrit qu’il serait le premier surpris si Bombardier ne repoussait pas sa date butoir de la fin de 2012. «Un retard de 3 à 6 mois semble tout à fait possible», a écrit l'analyste dans une note aux investisseurs.
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, prévoit que la direction de Bombardier annoncera demain que le premier vol d’essai de l’appareil dépasserait son objectif initial de trois à cinq mois. «Une telle annonce ne devrait surprendre personne qui suit ce programme de près», écrivait pour sa part hier l’analyste de la BMO.
Plus pessimiste encore, l’analyste Peter Arment, de l’américaine Sterne Agee, dit s’attendre à ce que le premier vol du nouveau-né de Bombardier soit en retard d’«au moins six mois». Il précise que Bombardier n’a commencé l’assemblage final du CSeries qu’il y a un mois et que cela ne lui laisse encore que huit semaines pour atteindre son objectif.
Impact modéré sur l'actionnaire
M. Arment indique qu’une demi-douzaine d’essais en vol sont prévus en 2013.
De son côté, l'analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque nationale (FBN), souligne que le programme se trouve actuellement à un stade critique de son développement et s'inquiète que le rapatriement de la production de nombreuses structures, dont celle de sections du fuselage, feront nécessairement grimper les coûts de développement de l’appareil au-delà des montants prévus.
Lire la suite: 300 commandes fermes espérées