Bombardier en zone de turbulences

Publié le 27/05/2009 à 00:00

Bombardier en zone de turbulences

Publié le 27/05/2009 à 00:00

Par Denis Lalonde
Les analystes Fadi Chamoun, d’UBS, Cameron Doerksen, des Partenaires Versant et Claude Proulx, de BMO Marchés des capitaux, prévoient un bénéfice par action en baisse de 29% à 9 cents, lui qui était de 12 cents il y a un an. Le consensus des analystes est fixé à 10 cents.

M. Chamoun croit que pour le trimestre terminé le 30 avril, la marge bénéficiaire d’exploitation de la division Aéronautique sera de 4,9%, par rapport à 8,7% l’an dernier, en raison d’une baisse des livraisons et donc de revenus. En avril, Bombardier a d’ailleurs affirmé qu’elle s’attendait à une baisse de 25% de ses livraisons d’avions d’affaires pour son exercice 2010 (qui se terminera le 31 janvier prochain) et à une hausse de 10% du côté des avions commerciaux.

Vers d’autres coupures?

L’analyste d’UBS prévoit d’ailleurs que pour préserver ses liquidités, Bombardier pourrait de nouveau réduire sa capacité de production du côté des avions d’affaires, ce qui serait bien reçu par les marchés.

«Bombardier Transport devrait mieux se tirer d’affaires avec une marge bénéficiaire d’exploitation de 6,1%, elle qui était de 4,8% l’an dernier», ajoute M. Chamoun dans une note à ses clients.

De leur côté, Cameron Doerksen et Claude Proulx ne prévoient pas qu’une nouvelle baisse de cadence de production du côté des avions d’affaires sera annoncée le 3 juin. L’analyste de BMO croit toutefois qu’une nouvelle réduction de la cadence de production surviendra inévitablement «à un moment donné».

Que faire avec le titre?

M. Doerksen considère que le principal moteur de la rentabilité de Bombardier, le secteur des avions d’affaires, est à au moins deux ans d’un rebond. Il ne voit donc pas l’urgence d’acheter le titre, à moins qu’il ne descende sous la barre de 3 dollars canadiens.

L’analyste de Partenaires Versant estime que les marges bénéficiaires d’exploitation de Bombardier Aéronautique et de Bombardier Transport seront respectivement de 7,5% et de 5,8%. L’analyste se dit inquiet de la hausse des avions non vendus à la fin du 4e trimestre 2009 et s’attend à de nouvelles augmentations au 1er trimestre. «Au 31 janvier, Bombardier avait 19 avions neufs (aucun l’an dernier) et 29 appareils usagés (13 l’an dernier) à vendre sans qu’aucun client ne se manifeste», écrit-il.

Chez BMO, Claude Proulx entend aussi surveiller attentivement la division des avions d’affaires et les inventaires disponibles. «Les chiffres sur les avions neufs non vendus à la fin du 1er trimestre pourraient servir d’indicateur, à savoir si le marché des avions d’affaires a touché un creux ou se détériore davantage», dit-il.

M. Proulx cote le titre de Bombardier «Market Perform», ce qui signifie qu’il s’attend à ce que l’entreprise offre une performance dans la moyenne de l’industrie au cours des prochains trimestres. Son cours cible sur un an est fixé à 3,50 dollars.

Cameron Doerksen a une opinion «Neutre» sur Bombardier avec un cours cible sur un an de 3,90 dollars, alors que Fadi Chamoun recommande d’acheter l’action de l’entreprise avec un cours cible sur un an de 5 dollars.

M. Chamoun estime qu’à elle seule, la division Bombardier Transport vaut l’équivalent de 3 dollars par action.

Le titre de Bombardier reculait de 3 cents (0,8%) à 3,74 dollars à la Bourse de Toronto peu après midi.


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