En vertu de l'entente, les deux entreprises pourraient développer conjointement de futurs programmes d'avions, y compris la famille d'appareils qui remplacera un jour les jets régionaux CRJ de Bombardier, relève M. Doerksen.
Avec son ARJ21, Comac est actuellement un concurrent de Bombardier dans ce segment du marché. Avec l'entente, il est moins probable que l'entreprise chinoise tenter de rivaliser avec Bombardier à l'avenir, selon l'analyste.
"Nous ne nous attendons pas à ce que cette entente se traduise par des bénéfices immédiats pour Bombardier, mais il s'agit d'un développement stratégique positif pour l'entreprise", a conclu Cameron Doerksen dans une note.
De son côté, l'analyste Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, a rappelé que Boeing voyait dans le C919 la plus importante menace au duopole Boeing/Airbus depuis l'acquisition de McDonnell Douglas par le géant américain, en 1997.
M. Poirier a aussi fait remarquer qu'Airbus envisage de s'associer au rival brésilien de Bombardier, Embraer, pour lancer une nouvelle famille d'avions, d'où l'importance de s'allier à des partenaires étrangers.
Signe de l'importance du marché chinois, Embraer a annoncé jeudi la signature d'une entente de financement de 1,5 milliard $ US avec une institution financière du pays. Bombardier a conclu des accords semblables au cours des derniers mois.
L'action de Bombardier a clôturé en hausse de 1,9 pour cent jeudi, à 6,53 $, à la Bourse de Toronto.